Samedi 16 février, Jacky Isabello expert en communication politique et co-fondateur de l’agence CorioLink, était l’invité de l’émission « Les Informés » sur France Info.
Jacky Isabello intervenait au côté de Sybille Vincendon, journaliste à Libération, Judith Waintraub, Grand reporter au Figaro Magazine et Etienne Girard, journaliste politique à Marianne. Le débat a porté sur la mobilisation des gilets jaunes, les élections européennes et enfin, le regain de popularité de l’exécutif.
Notre expert s’est d’abord exprimé sur les dérives du mouvement, notamment après l’agression antisémite subie par le philosophe Alain Finkielkraut :
« L’attitude de l’agresseur de M. Finkelkraut est ignoble. Je suis surpris que personne n’intervienne contre cet agresseur. De manière générale je trouve l’attitude de la communauté nationale trop policée sur les sujets des agressions vis à vis de nos compatriotes juifs (…). Ce mouvement se fait voler ses revendications. Ces ligues factieuses qui le gangrènent n’ont qu’une seule ambition : installer le désordre pour destabiliser le pouvoir. On le voit bien, dès lors que des gilets jaunes tentent de se structurer afin de proposer des leaders, ils sont sévèrement réprimés par les autres membres. Or pour arriver à prendre le pouvoir, il est indispensable de passer par des mécanismes politiques « .
Jacky Isabello fait un état des lieux de la contestation :
« Il y a de cela 4 mois, ce mouvement a dénoncé le fait de ne pas être assez présent médiatiquement. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Leurs représentants font le tour des plateaux télévisés. Pour autant, malgré les annonces du gouvernement en décembre et le fait que 700 000 personnes aient demandé la prime pour l’emploi, le mouvement ne s’essouffle pas. Une attitude qui restera de mon point de vue quelque chose de beaucoup plus surprenant que mai 68 ».
Ensuite, Jacky Isabello est revenu sur l’omniprésence médiatique d’Emmanuel Macron et sa remontée dans les enquêtes d’opinions.
Depuis plusieurs semaines, l’opposition et les gilets jaunes critiquent l’omniprésence médiatique du chef de l’Etat et lui reprochent d’être déjà en campagne pour les européennes.
Pour Jacky Isabello, une chose est sûre Emmanuel Macron tire son épingle du jeu face aux forces d’opposition :
« La question qui se pose est qui en ressort grandit ? Par son omniprésence médiatique, Emmanuel Macron est le seul à proposer une offre politique et un message. Depuis le lancement de cette consultation, la côte de popularité d’Emmanuel Macron a augmentée de 10 points selon les derniers sondages (baromètre IFOP du 16 février – confirmé depuis par celui du 22 février). Indubitablement l’exercice médiatique auquel se livre le président de la République chaque semaine, lui offre une tribune importante en vue des européennes ».
Pour Jacky Isabello, la notion de temps de parole du président est complexe.
« La retransmission quotidienne des manifestations et des « grands débats » de l’exécutif pose la question du respect des règles du CSA et du temps de parole. Pour autant, cette profusion d’images a du succès, en effet les Français ont l’impression de faire société, ils s’intéressent au sujet qui s’invite assez naturellement dans leurs discussions. Dans ce contexte, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) doit prendre une position tranchée et rapide. Si le temps de parole du président Macron doit être posée il en sera de même vis à vis des gilets jaunes dans la perspective d’une liste potentiellement présente lors des éléctions européennes ».
Retrouvez ici en intégralité l’intervention de Jacky Isabello pour France Info