Mardi 30 mai 2017, Sonia Mabrouk recevait Jacky Isabello, co-fondateur de l’agence de communication politique et d’influence CorioLink sur le plateau du Grand rendez-vous politique en compagnie de Christine Clerc (journaliste), Guillaume Tabard (éditorialiste au Figaro) et Jérôme Sainte-Marie (président de PollingVox). Au programme de cette émission : l’affaire Richard Ferrand, ses conséquences sur le projet de moralisation de la vie publique et la situation à l’approche des législatives.
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Jacky Isabello, expert en communication politique souligne les premiers faux-pas du gouvernement :
Je suis assez fasciné par l’amateurisme avec lequel Edouard Philippe gère cela.
Normalement Richard Ferrand n’aurait pas dû être désigné.
Il y a une situation de mise en risque.
Je ne donne pas cher de la loi proposée par François Bayrou.
Il remet en cause la crédibilité de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement :
Il nous a dit : « Il ne démissionnera pas » et surtout il s’est reprit : « Il ne démissionnera pas demain ».
Si Richard Ferrand démissionne, il est dans l’incapacité d’assumer son pouvoir ou, en tout cas, sa fonction de porte-parole.
Il compare Emmanuel Macron à un manager et montre qu’il a déjà failli à son devoir :
Emmanuel Macron jusque là, c’est le premier de la classe.
Il aurait déjà quasiment dû prendre une première décision.
Il faut qu’il se décentre, qu’il arrête de penser à lui […], et doit penser comme un grand manager.
Pour rebondir sur le débat concernant l’avenir du projet de moralisation de la vie publique suite aux soupçons pesant sur Richard Ferrand, Jacky Isabello montre que l’opinion publique a désormais pris une place considérable dans la vie politique :
Il y a une double, triple forme de pression qui n’existait pas auparavant ; elle se déploie dans les territoires
Les gens sont absolument informés de tous les détails.
Il a également souligné les risques auxquels le parti de La République en Marche s’expose pour les législatives :
Un point ou deux points en moins, ce sont entre vingt et quarante députés en moins pour une majorité.
Jacky Isabello, expert en communication politique s’est exprimé sur la situation de la droite à l’approche des législatives :
On pensait que c’était la gauche qui allait le plus dépérir […] et on s’aperçoit que la droite vole en éclat. Entre les anciens RPR et les anciens UDF, il y avait une faille de San Francisco qui vient d’être révélée.
Pour conclure ce débat, Jacky Isabello a répondu à la question de Sonia Mabrouk sur la possibilité d’une recomposition politique totale les 11 et 18 juin prochains :
On a dépassé le vote utile ; c’est une espèce de vote responsable.
Il faut maintenant donner à Emmanuel Macron les moyens de gouverner.