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Covid-19 et communication du gouvernement : le mauvais usage de l’effet Placebo

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Questions sanitaires, économiques et sociales, le sujet des masques est au centre des débats depuis plusieurs semaines. Les promesses de l’État et les témoignages de personnes sur le terrain s’affrontent. Mauvaise stratégie ou communication maladroite ?  Jacky Isabello, co-fondateur de l’agence de communication CorioLink, décrypte dans sa tribune pour Influencia, la communication de crise du gouvernement.

 

 

 

 

 

 

Depuis le début de l’épidémie, le gouvernement essuie de nombreuses critiques quant à la communication de sa gestion de crise. Parmi les controverses, la communication autour des masques, précieux matériel de protection pour les hommes et femmes en première ligne pendant cette crise sanitaire. 

 

Extrait. « À propos des masques, la communication du gouvernement aurait dû s’inspirer des principes de base scientifiques régissant l’effet placebo. (…) En effet, pour gérer au mieux les nombreuses incertitudes et ne pas subir les foudres d’un pays se sentant abusé, l’effet placebo ouvert consistant à ne pas tromper le patient aurait été la réponse idoine. Au lieu de tenter des manœuvres dilatoires finalement inefficaces et totalement contre-productives. ».

 

 

De plus, les pouvoirs publics devraient pourtant avoir tiré des enseignements de crises sanitaires passées. Notamment avec la canicule de 2003 ou plus récemment l’affaire Lubrizol. Pourtant, 77 % des Français pensent que le gouvernement ne leur a pas dit la vérité sur les masques. La communication du gouvernement se fait infantilisante, oubliant les fondamentaux du père de la propagande politique et des relations publiques, Edward Bernays. 

 

Extrait. « Faire action de propagande et communiquer sont deux exercices antinomiques. Par gros temps, s’appuyer sur ce qu’on ne sait pas est très important. Cela constitue un acte de communication efficace, qui dope la confiance placée dans l’émetteur. (…) On peut légitimement s’interroger sur les raisons qui ont poussé nos communicants gouvernementaux à opter pour la stratégie de l’infantilisation de la population. ».

 

Retrouvez l’intégralité de la tribune sur Influencia