Communication politique / L’émergence des nouvelles technologies a modifié le rapport du politique à son électorat. L’élu local doit par essence être proche de ses administrés et les réseaux sociaux sont un outil utile pour cela. Internet permet de renforcer la proximité et constitue donc un levier utile pour communiquer et fédérer. Les réseaux sociaux permettent non seulement de se faire connaitre et séduire à travers notamment un storytelling, mais également de créer et mobiliser une communauté d’influenceurs et la pousser à agir.
Le digital est devenu omniprésent dans les stratégies de communication politique. Les campagnes numériques sont mutantes, marquée initialement par les blogs en 2008, les vidéos en 2014 et, prochainement, en 2020, par l’utilisation des données. Dans tout ça, les réseaux sociaux sont incontournables avec une présence quasi systématique lors des différents scrutins. Quelques exemples en 2014.
Un cadrage juridique clair pour cet aspect de la communication politique
Article L.48 du Code électoral : outils de communication à part entière, les réseaux sociaux sont clairement appréhendés par cet article qui dispose que « les interdictions et restrictions prévues par le présent code en matière de propagande électorale sont applicables à tout message ayant le caractère de propagande électorale diffusé par tout moyen de communication au public par voie électronique ».
Maire sortant candidat : de la même manière que la communication institutionnelle peut se poursuivre en période électorale à condition de ne pas faire de propagande électorale, les mêmes principes s’appliquent sur les réseaux sociaux. Le critère déterminant porte donc sur le contenu des messages. Le maire sortant candidat devra créer ses profils sur les réseaux sociaux pendant sa campagne électorale.
Trois grands principes dans une stratégie digitale
1. « Two step flow »: pour atteindre le public cible, il vous faut des relais d’opinion. Les messages diffusés n’atteindront le grand public que si les influenceurs les relaient dans leurs communautés. Autrement dit, les militants vous aideront à élargir votre audience au-delà du cercle des initiés et donc atteindre une potentielle base électorale.
2. Proximité et enjeux locaux: pensez systématiquement vos contenus en fonction de ces deux paramètres.
3. Ecosystème digital: adaptez votre contenu selon la plateforme utilisée, en tenant compte à la fois de sa finalité du réseau, ses usages et ses cibles. Les réseaux sociaux sont des outils complémentaires.
Des réseaux sociaux aux finalités différentes
Il existe une multitude de réseaux sociaux mais les principaux utilisés en communication politique sont Facebook, Instagram et Twitter.
Facebook : la création d’une Page ou d’un profil public (y compris aux non-utilisateurs s’agissant de la page), permettra de représenter le candidat, bâtir une communauté et interagir avec ses membres. Les utilisateurs pourront commenter ou aimer vos publications et aussi se connecter à vous pour voir régulièrement vos contenus. En sus des vidéos, photos et textes, vous pourrez également réaliser des retransmissions en direct. Facebook permet d’échanger des contenus dans un cadre informel, convivial et convient donc parfaitement pour atteindre le grand public.
Twitter consiste en du micro-bloggage c’est-à-dire en l’expression et l’interaction des internautes à travers des tweets percutants (messages courts de 280 caractères). Ceux-ci peuvent ainsi s’exprimer, partager, suivre les informations et individus en temps réel à travers un flux ainsi qu’une messagerie. Si le format de Twitter ne permet pas de déplacer une voix électorale, ce réseau est idéal pour atteindre une communauté d’influenceurs, et notamment les journalistes.
Instagram permet une communication plus intime, par l’image, qu’il s’agisse d’images légendées, de selfies, de photos des coulisses, de vidéos ou encore de stories (photos et vidéos éphémères). De plus, dans votre souci de proximité, les contenus postés sur ce réseau social peuvent attester de vos actions et votre ancrage local et également de « fendre l’armure », comme l’évoquait Lionel Jospin en 1995, c’est-à-dire révéler votre personnalité, vos émotions, vos passions. La nature visuelle de l’application en fait une plateforme idéale pour se construire une image et pour échanger avec les citoyens.
D’autres outils existent bien-sûr, comme Telegram (messagerie cryptée) et Youtube (vidéos) entre autres exemples et seront à étudier et utiliser au cas par cas.
Afin d’accompagner les candidats aux élections municipales, l’agence Coriolink a développé le dispositif SOS MUNICIPALES. Un panel de solutions, allant du pack conseil au pack digital en passant par le pack mobilisation, qui entend permettre à chaque candidat, en fonction de son budget, de gagner en notoriété pour convaincre les électeurs. Afin de proposer un accompagnement performant, CorioLink s’est associé à des partenaires technologiques reconnus pour leur efficacité. L’agence est ainsi accompagnée par AlgoLinked pour piloter en toute autonomie ses relations avec les médias et par Quorum afin de simplifier la mobilisation des militants.