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Il faut révolutionner la communication publique

JDD

 

 

 

Arnaud Benedetti, professeur associé à l’Université Sorbonne-Paris IV, Arnaud Dupui-Castérès – directeur général de Vae-Solis Communications, et Jacky Isabello, co-fondateur de l’agence de communication Coriolink, estiment qu’il est temps de « repenser la communication publique (…) pour construire une meilleure implication et adhésion des citoyens ». Retrouvez leur tribune pour Le Journal du Dimanche.

 

 

 

 

Extrait. « Alors que nos concitoyens sont souvent sceptiques, parfois exaspérés face aux mesures de reconfinement, inquiets des conséquences économiques et sociales à venir, tentés de verser dans une lecture alternative de la réalité, outrés souvent par une administration tatillonne, nous formulons le vœu qu’Emmanuel Macron se saisisse de sa prochaine prise de parole pour reconnaître la vraie nature de cette crise : avant d’être sanitaire, cette crise est politique. 

 

La crise sanitaire souligne la crise politique que notre pays traverse depuis trop longtemps : crise de légitimité de l’Etat et de son administration, crise de la représentation et crise de la parole publique.

 

L’épidémie a d’abord traduit la faiblesse des actes (sous-estimation et défaut d’anticipation) ; elle a révélé le court-termisme des politiques publiques depuis des années, ainsi que les carences logistiques et les défaillances de coordination au sein même de l’appareil d’Etat.

 

Tous ces maux, venus de loin pour certains et plus récents pour d’autres, nos concitoyens les ont parfaitement identifiés, souvent depuis bien avant Emmanuel Macron. 

 

Mais tous ces maux, force est de le constater aussi ont été exacerbés par une communication publique d’un autre temps, une communication de défiance, une communication de forteresse assiégée, une communication bien plus a-démocratique que responsable et rationnelle. Cette communication d’un autre âge a suscité d’abord l’impression d’un pouvoir cherchant plutôt à se protéger des humeurs de l’opinion qu’à créer un lien de confiance argumenté et mature avec les Français. ». 

 

 

Retrouvez l’intégralité de la tribune sur Le Journal du Dimanche